Dans le blogue précédent, j’ai écrit sur la pratique du lâcher-prise. Lâcher prise n’est pas seulement une pratique ; c’est aussi un moyen d’exprimer la compassion. Mais d’abord, un rappel que lâcher prise est simplement l’acte de libérer quelque chose – relâcher l’anse d’une tasse, libérer une pensée, une croyance, un enfant qui se tortille. Il ne s’agit pas de défausser, de jeter ou de détruire.

 Lâcher prise est un acte de compassion, non seulement pour les autres mais aussi pour vous-même.

 Lâcher prise comme acte de compassion envers soi-même

 Lorsque vous abandonnez tout projet chargé sur lequel vous travaillez et que vous prenez le temps de respirer, de méditer ou même d’aller aux toilettes, c’est un acte de compassion envers vous-même.

 Lorsque vous abandonnez une attente sur vous-même – je ne peux pas faire cela, je ne suis pas assez intelligent, assez bon, etc. ou aussi, je devrais être capable de le faire, je suis celui qui devrait être gentil. Toutes ces attentes sont un poids, ou peut-être mieux, un filtre, qui vous empêche d’être simplement vous, de vous faire. Il est facile de comprendre à quel point les attentes d’échec sont néfastes. Il est plus difficile de voir comment les attentes de succès sont également nuisibles, mais parfois elles peuvent être un fardeau qui vous pèse. L’échec n’existe que par opposition au succès. L’attente colore le récit que nous nous racontons de nous-mêmes. Ce n’est pas qui nous sommes. Ce n’est pas qui vous êtes.

 Lorsque vous renoncez à vous présenter au monde d’une certaine manière, lorsque vous relâchez les muscles de votre visage qui retiennent qui vous êtes ou ceux de votre abdomen qui retiennent la peur, cela aussi exprime de la compassion pour vous-même. Lâcher prise sur la tension physique permet à votre sang de vous nourrir. Quel merveilleux acte d’amour-propre !

Remarquez quelque chose à propos de vous auquel vous vous accrochez, qu’il soit positif ou négatif. Alors lâchez-le. Remarquez ce qui change.

Lâcher prise comme acte de compassion envers les autres

 Lorsque vous abandonnez les attentes, les croyances ou d’autres concepts à propos d’une autre personne, cela aussi est un acte de compassion. Cela semble évident si l’on pense aux préjugés mais c’est aussi vrai des attentes ou des croyances plus subtiles. Nous avons tous entendu dire que si vous vous attendez à ce qu’un enfant se comporte mal, il est plus susceptible de le faire. Mais que se passe-t-il si vous vous attendez à ce qu’un enfant se comporte toujours bien. Cela aussi est un fardeau qui peut créer du stress. Et si, à la place, vous laissiez simplement cet enfant être lui-même.

 Lorsque vous abandonnez une croyance au sujet d’une autre personne – elle est capable, on ne peut pas lui faire confiance, elles n’aiment pas les pommes – vous laissez cette personne être simplement comme elle est. Vous laissez simplement votre interaction avec cette personne être. Et c’est un acte de compassion. Vous pourriez être surpris de ce que cela apporte.

 Nous aspirons tous à être vus exactement pour qui nous sommes. C’est le plus beau cadeau que vous puissiez faire à quelqu’un, simplement le voir sans jugement. C’est ce que la compassion signifie vraiment. Mais avant de pouvoir voir l’autre clairement, cela aide d’abord à se voir clairement, sans le brouillard de l’attente ou de la croyance. Essayez-le parfois et voyez par vous-même. Vous constaterez peut-être que la distinction entre soi et l’autres n’est pas non plus ce que vous pensiez qu’elle était.

 Une mise en garde

 Abandonner les concepts, les croyances et les attentes, que ce soit de nous-mêmes ou des autres, n’est pas facile. Cela demande de la pratique et de l’attention. C’est un acte intentionnel. Faites attention à ne pas vous attendre à lâcher prise ou à faire preuve de compassion. Lâchez juste ça. Mais rappelez-vous, lâcher prise ne signifie pas simplement jeter.

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